Retour sur plus de 50 ans de logement social en Guadeloupe avec la SIG
Depuis 1950, la Société immobilière de la Guadeloupe (SIG) est un acteur incontournable du logement social et de la rénovation urbaine.
Nous sommes en 1946 au sortir de la guerre, les anciennes colonies françaises dont la Guadeloupe aspirent à être « sur un pied d’égalité avec les départements métropolitains » en devenant des départements français d’Outre-Mer.
La loi dite de départementalisation, portée par Aimé Césaire, permet aux Guadeloupéens de jouir des mêmes droits que ceux de leurs compatriotes de l’Hexagone : accès aux soins, le droit à la retraite, et, bien sûr, le droit à un logement décent en faveur des classes populaires et moyennes.
La SIG, pour lutter contre l’habitat insalubre
La création de la SIG, le 13 mars 1950, répond à la problématique de l’habitat insalubre : surpopulation, logements exigus, aucune commodité usuelle comme il en existe à l’époque dans l’Hexagone.
Pour reloger ces populations, la SIG fait l’acquisition de ses premiers terrains au Raizet avec l’appui des collectivités locales.
Avec la construction des Cités-Jardins du Raizet, la SIG permet aux foyers guadeloupéens de bénéficier de l’eau courante et de l’électricité. Les Cités-jardins sont aujourd’hui un quartier incontournable des Abymes.
La SIG ne crée pas que du logement, elle construit et loue aussi des locaux commerciaux et des bâtiments administratifs. Elle propose un programme de vente de logements et de terrains permettant ainsi à la population d’accéder à la propriété.
La SIG est donc constructeur, bailleur et aménageur.
Les Cités-jardins du Raizet en 5 tranches
L’urgence, dans les années 1950, est à la rénovation urbaine des faubourgs de Pointe-à-Pitre et en particulier de L’Assainissement dont les habitants ne disposent ni d’égout, ni d’eau courante, ni de sanitaires.
La Cité-jardin du Raizet est la première réalisation de la SIG d’après les plans de l’architecte Jean le Couteur. Débutés en avril 1954, les logements sont achevés en juin 1955.
D’autres cités, estampillées SIG, vont essaimer au cours des années 1960-1970 sur le reste du territoire. Parmi elles, Cadenet au Moule, Petit Paris à Basse-Terre, Dothémare aux Abymes, Les Sources à Capesterre-Belle-Eau, Chaulet à Baillif ou encore Sèze à Saint-François.
Les premiers grands ensembles de la SIG
De 1960 à 1981, le patrimoine construit de la SIG passe de 781 à 10 000 logements essentiellement sur les territoires de Pointe-à-Pitre et des Abymes. Cette période faste correspond à la rénovation urbaine de Pointe-à-Pitre avec la construction des grands ensembles.
Le premier grand ensemble construit est Henri IV qui comprend 584 logements très économiques répartis en 5 immeubles de 3 étages. Suivront d’autres grands ensembles comme Bergevin et ses 650 logements, les barres parallèles de Chanzy ou les Capitaines avec 738 logements parmi les plus emblématiques.
Les grands ensembles diffus
Les années 1980 voient l’avènement des grands ensembles diffus. On les retrouve principalement dans les communes où le foncier disponible est plus important qu’à Pointe-à-Pitre.
Les Pavillonnaires
Après l’exploitation des grands ensembles, la SIG s’attache à créer des logements moins denses plus en adéquation avec la taille des nouveaux foyers (familles moins nombreuses).