De la CCI IG à la littérature : les divines amours de Robert Procida

|
Willy Gassion

À la faveur du confinement, Robert Procida, Directeur de l’Appui aux Entreprises et aux Territoires à la CCI IG, a réveillé l’écrivain qui sommeillait en lui et écrit Divine Adrénaline, un premier « récit autobiographique à tiroirs ».

Nostalgie

« Tout le monde se connait, même sans lien familial ou relationnel privé ! Tout le monde se salue cordialement, s’entraide, se dépanne (…). La solidarité est toute naturelle, spontanée. » Avec ses souvenirs d’enfance, il fait revivre la nostalgie de la Guadeloupe des années 60, voire antérieures. Une nostalgie « havre secret », dans lequel il se ressource au besoin.

Roman Divine Adrénaline de Robert Procida

Questionnements 

À travers le récit de sa vie, il établit aussi, en filigrane, une réflexion sur notre société : le statut des femmes, l’éducation, la place du père, le respect qu’on doit à la nature comme déjà les prémices de l’écologie qui ne disait pas encore son nom… Autant de réflexions indissociables de son vécu associatif, professionnel et de son quotidien personnel, « je me suis nourri de réflexions permanentes aussi vivantes que toutes ces interactions humaines qui remplissent mes journées ».

Salutaire entreprise

Homme d’entreprise, passé par la vente de pare-soleil automobile ou encore l’aventure Délicez moi ! au cinéma D’Arbaud, il signe aussi un plaidoyer en faveur de l’entrepreneuriat. Pour lui, l’acte d’« entreprendre » est une étape déterminante dans un parcours de vie. « La gestation d’une idée, qu’on mûrit en projet, pour enfin aboutir à une création d’entreprise est un processus qui mobilise tant de bonnes énergies positives chez un individu ; il ne peut qu’en ressortir métamorphosé, grandi, aguerri. » 

La figure de la grand-mère 

Notre chemin de vie, la plupart du temps, n’est jamais hors des balises de l’éducation reçue. Certains conditionnements « nous escortent à notre insu », nous explique-t-il. Ils émergent sous différents aspects, à diverses périodes de notre existence, mais l’âge amène la raison de reconnaître le « chimen trasé ». L’exemple de sa charismatique grand-mère n’est pas neutre. Aimante, elle l’a aidé et accompagné pour bâtir sa vie d’adulte. De son empreinte il garde la main tendue et le cœur ouvert, pour jouer son rôle et vivre sa vie.

Robert Procida, Divine Adrénaline, éd. Orphie

À lire aussi | Tropiques Toxiques, une BD pour sensibiliser à la pollution au chlordécone