Petit Bout de Soleil, alias Sandrine, une boule d’énergie

Petit Bout de Soleil, alias Sandrine dans le civil, mesure 1,49m et pèse 400 000 abonnés à ses réseaux sociaux. Elle avance dans sa vie avec assurance.

« Je suis à La Trinité, où j’ai grandi. C’est ici que j’ai passé mon enfance, mon adolescence. Je me suis construite ici, j’ai appris à m’imposer. » Petit Bout de Soleil © Jean-Albert Coopmann
Muriel Erdual

Petit Bout de Soleil, alias Sandrine dans le civil, mesure 1,49m et pèse 400 000 abonnés à ses réseaux sociaux. Elle avance dans sa vie avec assurance tel un électron libre. Son leitmotiv : rien n’est inaccessible.

« J’ai toujours été là où on ne m’attend pas», Petit Bout de Soleil aime se démarquer. Stratégie d’une ancienne joueuse de basketball ? Adolescente, malgré sa petite taille ou plutôt à cause de sa petite taille, Sandrine rejoint l’équipe de La Gauloise, à La Trinité.

Au lycée, elle détonne ensuite en se lançant dans le reggae dancehall parmi la gent masculine. Populaire, elle toaste et s’impose avec son allure de « garçon manqué » lors d’un concours de chant organisé par son établissement. Ses textes scandent la violence, la place de la femme… Ashley, son mari succombe : ce petit bout de femme a du courage et du talent.

Le soleil et la lune

Adulte, elle se distingue encore sur les réseaux sociaux où elle met en lumière des marques grâce à ses vidéos. Dans l’ombre de Petit Bout de Soleil, son mari, Ashley, rationnel et pragmatique, veille à la gestion de leur entreprise. Leur tandem est équilibré.

Inventive, l’influenceuse web se charge de la création de contenu, du storytelling et de la post-production des films ; lui de la gestion administrative. Ensemble, ils retiennent les marques avec lesquelles ils vont collaborer selon si les produits et services s’accordent avec leur mode de vie et les aspirations de leur communauté. Ils ont gagné la confiance de leur audience en travaillant avec sincérité.

C’est avec cette même vérité que Sandrine met son image au service de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle campe Alice, victime de violences conjugales dans Plus jamais, un court- métrage de Jima Kanor, lauréat du Prix du public au Festival prix de court, en 2020.

Rentré il y a trois ans en Martinique, le duo compose avec sa notoriété. L’attachant couple concède que certains fans se montrent indélicats parfois. Sandrine et Ashley ont choisi de s’exposer, toutefois ils s’astreignent à certaines règles qui préservent leur intimité, protègent leurs proches.

Débrouya pa péché

Au départ, la star des réseaux sociaux a la nostalgie du pays et éprouve des difficultés à s’intégrer en France. Sandrine crée son blog en 2011 : Petit Bout de Soleil. Pour rester active, elle applique les connaissances acquises à l’Université d’Évry en licence de « gestionnaire de communauté ». Le métier de community manager n’existait pas à l’époque. La blogueuse poste des vidéos mettant en scène ses astuces et trouvailles dans le maquillage.

Sa communauté antillaise adhère alors qu’elle maîtrise mal le sujet. Le réfrigérateur est vide mais Ashley soutient sa compagne qui, passionnée, se perfectionne. Le jeune couple n’hésite pas à investir dans du matériel vidéo. Leur intuition d’un marché prometteur et leur détermination paient : les marques sollicitent l’expertise digitale de Petit Bout de Soleil. Sandrine délaisse son poste de conseillère de vente dans la beauté-maquillage pour se consacrer pleinement au community management.

Plus tard, Ashley quitte son agence de communication… Petit Bout de Soleil rayonne. Dans cet univers connecté, Petit Bout de Soleil orbite autour de son téléphone portable qu’elle n’éteint jamais. Constamment en mouvement, Sandrine est résolument une femme de son temps, intuitive et inspirée.


Retrouvez cet article dans le hors-série Portraits Martinique n°2, édition 2024.