Noémie Gaddarkhan : “Ce qui m’a guidée, c’est l’humilité et la volonté de me dépasser”
Petite, Noémie Gaddarkhan rêvait de devenir juge aux affaires familiales. Aujourd’hui, à 30 ans, la Guadeloupéenne coordonne différents projets pour les territoires ultramarins et le tourisme au sein du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.
Noémie Gaddarkhan : “Ce qui m’a guidée, c’est l’humilité et la volonté de me dépasser”
Petite, Noémie Gaddarkhan rêvait de devenir juge aux affaires familiales. Aujourd’hui, à 30 ans, la Guadeloupéenne coordonne différents projets pour les territoires ultramarins et le tourisme au sein du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.
Pourquoi avoir choisi de travailler pour l’intérêt général ?
Dès le collège, je ressentais ce besoin d’être utile, de m’engager pour les autres. J’ai grandi dans une famille où l’engagement pour la communauté était une évidence. Mon père, entrepreneur dans le développement durable, et ma mère, professeur des écoles, m’ont transmis cette idée que rendre service était essentiel. Au lycée, je participais à des actions associatives, comme la sensibilisation au VIH ou la défense des droits des lycéens. Ces expériences m’ont donné le goût de l’intérêt général. Je savais que je voulais contribuer à quelque chose de plus grand que moi. J’ai intégré Sciences Po Paris et, lors de mon année d’échange au Brésil, j’ai vu de mes propres yeux l’impact des inégalités sociales et économiques. C’est cette expérience qui a forgé mon choix de m’investir dans l’intérêt général et tenter d’apporter ma pierre à l’édifice.
Quelle expérience vous a le plus marquée ?
Je citerais deux expériences en particulier. D’abord, mon passage au Sénat, en tant que collaboratrice du groupe « En Marche ». J’ai travaillé avec 24 sénateurs sur des sujets comme la protection de la biodiversité, le coût de la vie ou les compétences territoriales. Ce que j’ai trouvé remarquable, c’est le sens politique des « Sages » du Sénat. Il y avait du respect, des compromis, une vraie vision collective. Ensuite, mon poste de conseillère technique au ministère des Outre-mer m’a profondément marquée. J’ai travaillé sur de nombreux dossiers relatifs à la santé, la protection sociale, l’éducation, la jeunesse et les sports. La lutte contre les violences intrafamiliales dans les territoires ultramarins est un sujet qui m’a particulièrement touchée. On peut et on doit faire mieux. Ces deux expériences ont renforcé ma conviction que l’action publique est un levier indispensable pour protéger les plus vulnérables et répondre aux défis de nos territoires.
Vous avez un parcours remarquable, quel conseil donneriez-vous à la jeunesse ultramarine ?
Croyez en vous et osez ! Trop souvent, on pense que certaines places ne sont pas à notre portée, mais c’est faux. Nous avons les compétences, il suffit de les assumer et de travailler dur. Le syndrome de l’imposteur est un obstacle que j’ai moi-même dû dépasser. En tant que femme, je suis fière d’un parcours bâti à la force de mon travail, car trop souvent, les femmes doivent prouver qu’elles méritent leur place. Ce qui m’a guidée, c’est l’humilité, la persévérance, et la volonté de me dépasser. Les Outre-mer ont besoin de jeunes engagés, prêts à imaginer un avenir durable pour leurs territoires ! Foncez !
BIO EXPRESS
Noémie Gaddarkhan, née en 1995 à Saint-François en Guadeloupe, est diplômée de Sciences Po Paris avec une spécialisation en affaires publiques. Collaboratrice parlementaire au Sénat, puis conseillère technique au ministère des Outre-mer, elle occupe aujourd’hui le poste de conseillère Territoires, tourisme de savoir-faire, mémoriel et patrimoine au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie