Quelle est la place du logement social dans le mieux vivre ensemble ?

SIG. Acteur majeur de l’immobilier, la SIG apporte sa pierre à l’édifice du mieux vivre ensemble. Rencontre avec Régis Ogoli, directeur général par intérim et directeur des ressources humaines. – Texte Adeline Louault

Comment la SIG participe-t-elle du vivre ensemble sur notre territoire ? 

Régis Ogoli, directeur général par intérim : La SIG participe à un enjeu essentiel pour tout individu, celui d’avoir un toit décent. Nous accompagnons des publics fragiles dans le cadre de notre offre de logements locatifs sociaux et très sociaux, mais aussi de jeunes actifs sur du logement intermédiaire ou libre.

Nous permettons également de constituer un capital par nos programmes d’accession à la propriété ou nos programmes de vente de logements anciens. La SIG contribue aussi au vivre ensemble par son poids dans l’économie du territoire : en moyenne, nous réalisons un peu plus de 100 millions d’euros d’investissements par an et créons de nombreux emplois indirects.

« Notre ambition est de travailler plus en amont avec les collectivités et l’Établissement Public Foncier afin de participer à l’attractivité des centres-bourgs et favoriser un rééquilibrage du territoire. »

Sur le plan de l’aménagement du territoire, comment œuvrez-vous pour un vivre ensemble de qualité ? 

La SIG d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier qui devait répondre à la très forte demande de logements sociaux ainsi qu’aux enjeux de renouvellement urbain de l’agglomération centre. Cette demande est toujours présente, mais nous travaillons à la satisfaire par des programmes immobiliers de 40 à 60 logements en diversifiant l’offre et en l’associant à des équipements. La SIG s’est notamment positionnée sur la transformation de certains quartiers déshérités de Pointe-à-Pitre (Mortenol, Louisy-Mathieu, Légitimus). 

Notre ambition est de travailler plus en amont avec les collectivités et l’Établissement Public Foncier afin de participer à l’attractivité des centres-bourgs et favoriser un rééquilibrage du territoire. Le but est de limiter l’artificialisation des sols et d’aller là où il y a déjà du bâti et des réseaux. 

Qui dit bien vivre ensemble dit développement durable. Comment intégrez-vous ce paramètre ?

La SIG, lorsqu’elle est maître d’ouvrage, suit la démarche des chantiers verts dont l’objectif est de gérer les nuisances environnementales provoquées par les travaux. Nous portons aussi un effort sur la communication envers les riverains.

Concernant nos programmes neufs, nous travaillons à la mise en œuvre de la certification CERQUAL, une norme de qualité qui valorise les logements dotés d’une bonne isolation thermique et acoustique et d’équipements permettant une maîtrise des ressources naturelles (chauffe-eaux solaires, récupérateurs d’eau de pluie…). Le recours aux énergies nouvelles y est systématisé. Pour les locataires, c’est une réduction des charges financières et surtout une meilleure qualité de vie. 

« L’objectif est de renforcer l’homogénéité et l’attractivité de la commune, notamment par l’acquisition de dents creuses qui seront transformées en programmes immobiliers. »

Avec les transformations de la vie quotidienne (diversification du modèle familial, croissance du nombre de personnes âgées…), la demande évolue. Comment assurer une place pour tous ?

Nous nous adaptons en proposant une qualité de services renforcée, centrée sur le client. Nous initions un plan de gardiennage sur 3 ans qui consiste à déployer un personnel de proximité (gardiens, concierges) dans nos résidences.

Nous proposons, par ailleurs, de nouveaux produits destinés à rompre l’isolement et à favoriser le lien social. Il s’agit de résidences seniors en centre-bourg, près des commerces et des services de proximité. Ce ne sont pas des EHPAD, mais des lieux pour personnes autonomes, intégrant une offre de services de santé.

Nous avons enfin un projet de résidence intergénérationnelle, associant étudiants et seniors, à Basse-Terre. Le premier coup de pioche est prévu d’ici la fin de l’année. Cela prend du temps car nous ne cherchons pas de terrains nus. L’objectif est de renforcer l’homogénéité et l’attractivité de la commune, notamment par l’acquisition de dents creuses qui seront transformées en programmes immobiliers.