Le SMEM pour une transition énergétique réussie
Le 27 juin 2024, le Syndicat Mixte d’Énergie de la Martinique (SMEM) et EDF Martinique ont renouvelé le contrat de concession du territoire pour les 30 ans à venir pour le service public de distribution d’électricité et la fourniture aux tarifs réglementés de vente. Éclairage avec Ralph Monplaisir, son président.
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Pourriez-vous nous rappeler le rôle du SMEM et ses compétences ?
Ralph Monplaisir, président du SMEM : Depuis 2003, le SMEM est la seule autorité organisatrice du service public de distribution de l’électricité sur le territoire. Il regroupe en son sein 34 communes de la Martinique et la CTM pour lesquelles il oriente le développement du réseau électrique. Une collectivité comme le SMEM n’a ni les moyens techniques ni humains pour assurer la gestion quotidienne de l’ensemble du réseau. Pour ce faire, nous élaborons, en général tous les 30 ans, un contrat de concession avec EDF Martinique, pour la gestion du réseau en basse tension (220 volts) et moyenne tension (20 000 volts). Ce sont les élus du SMEM qui fixent les orientations qu’ils entendent donner à ce réseau. De son côté, tous les ans, EDF Martinique a l’obligation de nous faire un compte-rendu annuel des travaux engagés et de la qualité du réseau.
Le SMEM a aussi quatre autres compétences : en énergie renouvelable (21 centrales PV installés à ce jour sur des bâtiments publics) ; en éclairage public (cf. encadré) ; le déploiement des Infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE). Sans oublier la maîtrise de la demande en énergie, un axe fort sur lequel nous sommes impliqués, avec des actions de sensibilisation tout public.
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Quels sont les enjeux du nouveau contrat de concession ?
Lorsque l’on parle d’aménagement du territoire, on oublie souvent l’enjeu des réseaux d’eau et d’électricité. Ce contrat doit assurer, à tous nos administrés et entreprises, une distribution de qualité, fiable et continue de l’électricité sur l’ensemble du territoire y compris dans les sites les plus isolés. Il doit aussi accompagner la transition énergétique en Martinique, c’est-à-dire réduire notre dépendance aux énergies fossiles et augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique avec l’objectif d’arriver à 100 % d’EnR à l’horizon 2035. Pour cela, il est indispensable de renforcer la résilience du réseau et de développer des infrastructures capables de résister aux aléas climatiques. Les enjeux sont de taille car ce nouveau contrat de concession doit à la fois répondre aux besoins immédiats des Martiniquais mais aussi préparer l’avenir avec une vision à long terme pour une Martinique énergétique plus durable et plus respectueuse de l’environnement.
Le déploiement d’un réseau de bornes de recharge pour les véhicules électriques est-il en bonne voie ?
Nous avons élaboré un Schéma directeur d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques (SDIRVE) qui permet d’estimer les besoins en IRVE, de considérer les points stratégiques d’installation de ces bornes sur l’ensemble du territoire et ainsi mettre en place un programme de déploiement qui réponde à ces besoins. Il est important de prendre en considération l’aménagement du territoire pour proposer aux Martiniquais un réseau cohérent de bornes de recharge. Pour les communes qui le demandent, le SMEM a la compétence pour déployer des bornes de recharge à la fois pour la flotte captive ou pour les usagers. Un premier programme de 41 bornes est en cours. Une montée en puissance qui tiendra compte de la part de marché des véhicules électriques sur le réseau.
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Une facture réduite de 70 %
Le SMEM a mis en place le Programme d’éclairage public performant (PEPP), mené en partenariat avec l’ADEME, la CTM et EDF Martinique. Ce programme territorial permet à 21 communes engagées dans ce projet de réduire jusqu’à 70 % leur facture, tout en améliorant la qualité et la fiabilité de leur éclairage public. Au-delà de l’enjeu économique, il s’agit aussi de prévenir la pollution lumineuse nuisible pour la biodiversité.