Jill Octavia, mille vies
Curieuse de tout, l’innovation, l’apprentissage et l’engagement sont ses moteurs. Jill Octavia ne se satisfait jamais très longtemps d’une réussite et cherche toujours davantage à repousser les limites.
Curieuse de tout, l’innovation, l’apprentissage et l’engagement sont ses moteurs. Jill Octavia ne se satisfait jamais très longtemps d’une réussite et cherche toujours davantage à repousser les limites.
Diplômée de psychologie
Ayant grandi avec une maman psychomotricienne, Jill Octavia découvre très tôt la psychologie ainsi que la maladie mentale. Jeune adulte, elle obtient un Master de psychologie, spécialité clinique et psychopathologie, pendant lequel elle accompagnera notamment des militaires revenus de zones de guerre, et montera un dispositif original de prise en charge des demandeurs d’emploi longue durée, avec une thérapie brève. D’entrée de jeu, elle a choisi de se confronter à des sujets challengeants pour « apporter sa pierre à l’édifice. »
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Mannequin, physionomiste, entrepreneur
Jill ne veut pas se poser de limites. Elle explore les opportunités, et pendant ses études à Toulouse, exerce en tant que mannequin et se lance dans l’entrepreneuriat, dans la restauration puis dans la communication. Elle occupera même la fonction, généralement masculine, de physionomiste dans le monde de la nuit.
Intolérante à la pensée sexiste, ces expériences lui permettent alors de s’affranchir des barrières de genre, qu’elle défie encore aujourd’hui, et de réaffirmer son engagement féministe. Lorsque sa petite agence de communication est touchée par la crise, elle reprend ses études et revient à ses premières amours, l’insertion, domaine abordé lors de son master.
Jill Octavia à la direction de centre d’insertion
Brillamment réussi, ce master en insertion et ingénierie pédagogique est couronné par la publication de son sujet de recherche sur la construction identitaire des adolescentes en situation de grossesse précoce.
Alors qu’elle envisage la voie de l’humanitaire en travaillant avec des publics de réfugiés, elle doit rentrer en Martinique pour se rapprocher de sa famille et décide d’y rester, prenant conscience qu’il y a tant à faire sur son propre territoire. Elle devient directrice de l’École de la 2ème chance du centre, puis du sud de l’île. Avec ce dispositif de réinsertion de jeunes adultes, en mobilisant la pédagogie active et personnalisée, elle retrouve l’anamnèse du patient et l’étude du sujet dans toute son individualité, propres à la psychologie.
Féministe
Jill Octavia s’emploie à transmettre aux jeunes la capacité et la motivation à apprendre, y compris des échecs, à casser les représentations limitantes dans lesquelles on les place, et à devenir ce qu’ils ont envie d’être.
Aux jeunes filles en particulier, elle souhaite insuffler l’ambition de se positionner comme elles l’entendent, et pourquoi pas sur des métiers dits « masculins ». Elle tâche de transmettre cette valeur de liberté, qui lui a permis tout au long de son parcours d’être là où on ne l’attendait pas.
Retrouvez cet article dans le hors-série Portraits Martinique n°2, édition 2024.