Jean-Guy Rochambeau, chef d’orchestre de l’aéroport Martinique Aimé-Césaire

Jean-Guy Rochambeau, directeur des opérations de la SAMAC, gestionnaire de la plateforme aéroportuaire Martinique Aimé-Césaire, est chargé de coordonner les services, pour une expérience passager sans fausse note.

Jean-Guy Rochambeau © Jean-Albert Coopmann
Jean-Guy Rochambeau © Jean-Albert Coopmann

Jean-Guy Rochambeau, chef d’orchestre de l’aéroport Martinique Aimé-Césaire

Jean-Guy Rochambeau, directeur des opérations de la SAMAC, gestionnaire de la plateforme aéroportuaire Martinique Aimé-Césaire, est chargé de coordonner les services, pour une expérience passager sans fausse note.

Caroline Bablin

Le chef d’orchestre, c’est lui, Jean-Guy Rochambeau. « Je ne sais pas jouer de tous les instruments, mais je connais la musique », note, avec une pointe d’humour, le directeur des opérations de la SAMAC, société gestionnaire de l’aéroport Martinique Aimé-Césaire. Sa priorité : garantir la meilleure expérience passager possible.

Pour ce faire, il peut compter sur une équipe de 90 collaborateurs, spécialistes chacun dans leur domaine, et de nombreux sous-traitants qu’il faut coordonner. « Il n’y a pas de super hommes, il n’y a que de super équipes », insiste celui dont le champ de responsabilités va de la propreté des sanitaires à l’approvisionnement en carburant des avions en escale, en passant par la sûreté des vols en passant par les parkings publics, ou encore le bon fonctionnement de tous les dispositifs de sécurité en termes d’efficacité et de fluidité.

Les longues files d’attente aux postes de contrôle des passagers et des bagages, « ce n’est jamais très agréable », reconnaît le directeur des opérations. Veiller au confort des voyageurs, tout en répondant aux exigences élevées du Certificat de sécurité aéroportuaire européen, tel est le défi que doivent relever au quotidien les équipes de Jean-Guy Rochambeau.

Maîtriser l’empreinte carbone

Confort et sécurité, mais sans négliger la dimension environnementale. « L’aéroport Martinique Aime-Césaire est construit sur la mangrove », rappelle ce dernier. « Préserver la biodiversité, la qualité de l’air, de l’eau, maîtriser les dépenses énergétiques, traiter les déchets… Nous devons prendre en compte tous ces aspects », poursuit le directeur des opérations. « Nous sommes titulaires d’un label “Airport Carbon Accreditation”, relatif à notre engagement en termes d’empreinte carbone ; aujourd’hui la SAMAC est au niveau 3 de ce label, ce qui engage aussi les tiers dans cette démarche », notamment les sous-traitants de la SAMAC.

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« Nous avons commencé par faire un état des lieux afin de repérer les activités à forte empreinte carbone, et la climatisation en est une », constate le directeur des opérations. « À ce jour, nous finalisons les projets qui nous permettrons de nous alimenter en énergie photovoltaïque, avec des ombrières sur les parkings ou des panneaux sur le toit des bâtiments… »

Cette dimension environnementale passe aussi par l’évaluation des risques, à plus ou moins long terme, telle la montée du niveau de la mer, ou par l’anticipation de certains besoins. « Si une compagnie aérienne nous en fait la demande, nous devons être capables de lui fournir des biocarburants, par exemple. »

La SAMAC a commencé à équiper ses passerelles afin qu’un avion en escale puisse utiliser le réseau électrique de l’aéroport pour ses opérations de maintenance et d’entretien, et non des générateurs très gourmands en carburant. Un pas supplémentaire dans la modernisation de l’aéroport et pour le confort des usagers.

BIO EXPRESS

Jean-Guy Rochambeau est ingénieur, diplômé de l’École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile (ESTACA), option Espace. Après son service militaire, il rejoint la compagnie Air Caraïbes, puis Air Calypso en qualité de directeur d’exploitation, puis directeur qualité. Avec deux associés, il se met ensuite quelques années à son compte et fait « de l’assistance en escale pour de l’aviation d’affaires », avant de rejoindre l’OSAC (Organisme pour la sécurité de l’aviation civile). « Nous étions sous-traitant de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) pour contrôler la navigabilité des aéronefs, avions et hélicoptères essentiellement. » Pendant 14 ans, Jean-Guy Rochambeau effectue des contrôles d’audit dans les ateliers de maintenance des compagnies aériennes. « Je me déplaçais de la Guyane à Saint-Pierre-et-Miquelon. » Enfin, il y a trois ans, il rejoint la SAMAC en tant que responsable du service système de management, en charge notamment de la conformité, puis directeur des opérations depuis janvier.