Isabelle Aubert, une femme de terrain à la tête d’E.Leclerc Galleria

Isabelle Aubert : C’est, selon moi, encore un cliché. Je ne veux pas avoir à me justifier d’être une femme et je ne veux pas avoir à m’en excuser non plus. Sur un poste à responsabilités, être une femme n’est pas le critère premier. Quand je parle à quelqu’un, je vois la personne dans sa fonction, indépendamment du fait que ce soit un homme ou une femme. Je considère qu’on ne devrait même plus se poser la question, et cela tient peut-être à mon éducation, mes parents n’ont eu que des filles et ils n’ont jamais mis de barrières à ce que nous pouvions faire, donc dans mon regard et dans mon appréhension du poste, ce critère est très anecdotique. Je pense que toutes les femmes qui ont envie de progresser ou d’évoluer dans leur carrière ne devraient pas s’en préoccuper et se dire « si j’ai eu cette opportunité, c’est parce qu’à un moment donné, j’ai prouvé que j’en avais les capacités, le fait d’être une femme ne change rien à cela ».

J’aime être sur le terrain, au plus près des équipes, cela permet de prendre le pouls et d’anticiper. J’aime aussi l’idée que mon poste permette de faire avancer les choses et ne pas être dans la représentation. Je ne prends pas le titre, je prends la fonction dans tout ce qu’elle implique. Chacun a son rôle à jouer dans la partition, aussi j’évite de passer en direct avec les équipes, je m’appuie sur les managers qui ont ensuite toute la latitude de composer. Les enjeux sont importants pour l’entreprise, comme pour notre territoire. Si j’arrive à insuffler cet esprit d’équipe, alors le pari est gagné !

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Je suis à la tête d’un magasin qui compte 240 collaborateurs. J’ai donc une responsabilité sociale. Je dois m’assurer, ensuite, de faire vivre le magasin, il y a des enjeux financiers importants, en termes de chiffre d’affaires et de rentabilité. Enfin, je dois m’assurer de la satisfaction de nos clients, gage de fidélité. Et l’impact de nos actions sur le territoire n’est pas circonscrit à l’enceinte du magasin, car nous sommes aussi présents auprès des associations auxquelles nous apportons un soutien financier ou matériel.

L’échange est essentiel, et la bienveillance dans l’échange est primordiale. Si ça ne va pas, on le dit. Et cette sincérité dans la discussion est valable dans les deux sens. Si un membre de l’équipe me pose une question et que je ne peux pas y répondre sur l’instant, je reviens toujours vers lui pour lui apporter une réponse. Nous devons être transparent sur les informations qu’on donne et sur celles qu’on nous demande. Cela permet d’aborder les périodes difficiles avec plus de sérénité quand on ne tient pas les objectifs. Et jusqu’à présent les équipes ont toujours été au rendez-vous.

Eve-Marie VARTEL-EDMOND
Responsable communication E.Leclerc Antilles
marketing@gielec97.com