Guyane : exploiter sans détruire les forêts ennoyées

Sur les berges du lac de Petit-Saut, Alexy Tissier concilie exploitation durable et protection de la faune dans les forêts ennoyées de Guyane.

En Guyane, Alexy Tissier protège l’environnement tout en valorisant les ressources du territoire. © Ronan Lietar
Alexy Tissier installe une caméra de surveillance sur un arbre en forêt guyanaise. En Guyane, Alexy Tissier protège l’environnement tout en valorisant les ressources du territoire. © Ronan Lietar

Guyane : exploiter sans détruire les forêts ennoyées

Sur les berges du lac de Petit-Saut, Alexy Tissier concilie exploitation durable et protection de la faune dans les forêts ennoyées de Guyane.

Sur le lac de Petit-Saut (36 000 hectares), Triton Guyane développe un projet innovant de valorisation des bois ennoyés lors de la mise en service du barrage hydroélectrique. Alexy Tissier, 23 ans, est technicien de planification.

« J’interviens en amont de la récolte pour définir où les opérateurs exploiteront et à quelle période. J’assure le suivi et la protection de la faune locale, essentiellement des oiseaux et des loutres géantes, en mettant en place des périmètres de protection. »

Installé en Guyane depuis l’âge de 6 ans, Alexy a toujours su qu’il travaillerait pour la défense de l’environnement. Après un BTS en gestion et protection de la nature au lycée agricole de Matiti, il a suivi une licence pro VALORESS (valorisation des ressources du sous-sol) à l’université de Guyane.

« J’ai rassemblé le côté écologique et le côté exploitation dans mon cursus car, selon moi, l’un ne va pas sans l’autre si on veut que la Guyane prenne son essor. Mon travail pour l’un des plus gros projets actuels du territoire montre que l’on peut allier développement économique et conscience écologique. »

Convaincu d’appartenir à une génération plus éco-responsable que les précédentes, il assure pourtant faire partie d’une minorité en Guyane. « Beaucoup de mes amis n’ont aucun attrait pour la préservation de la nature. Mon enfance était tournée vers la forêt, les criques, pas forcément la leur. Lors de mes études, les effectifs ne dépassaient pas cinq ou six élèves. Il faut renforcer l’éducation à l’environnement pour attirer les jeunes vers les filières d’avenir comme l’écologie et l’agriculture responsable. Aujourd’hui, celles qui existent ont du mal à survivre par manque d’inscrits. »

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