Guyan’Envol, le réseau professionnel des lycéens et étudiants guyanais

Réseaux. Créée en 2017, destinée aux lycéens et étudiants, l’association Guyan’Envol aide à développer son réseau professionnel en s’appuyant sur le mentorat et la valorisation des différents parcours professionnels. Rencontre avec Cynthia Sagne, Jonathan Abienso et Steevie Kazal.

Quelles sont les actions mises en place par Guyan’Envol et quels sont ses objectifs à long terme ? 

Notre objectif est d’accompagner les jeunes dans leurs recherches de formations et de promouvoir le réseau Alumni local grâce à la valorisation des parcours professionnels.

Guyan’Envol dispose d’un service de mentorat avec un volet collectif, dans lequel nous proposons, tous les mois, deux webinaires thématiques sur les métiers professionnels.

Mais également, avec la participation d’intervenants guyanais ou ayant étudié un certain temps en Guyane.

« Nos actions permettent aux jeunes guyanais de mieux comprendre le marché du travail local et de découvrir les débouchés disponibles afin qu’ils puissent envisager une profession sur le territoire. »

Vous êtes très actifs sur les réseaux sociaux. Quelle est la stratégie de votre association ? 

Sur les réseaux sociaux, nous communiquons sur nos webinaires. Les jeunes y étant très présents, cela apporte plus de visibilité à nos événements.

« Nous promouvons également des parcours avec des profils très distincts. En Guyane, nous avons un capital humain exceptionnel grâce à notre diversité locale. »

Sur l’Instagram de Guyan’Envol par exemple, l’élève peut prendre rendez-vous directement sur notre profil, qui dispose d’un formulaire pour faire un premier tri sur le parcours envisagé. Pour les professionnels qui aimeraient s’engager, une fiche leur est également mise à disposition.

Nous partageons aussi des visuels et vidéos courtes de chaque membre du réseau Alumni en valorisant leurs parcours, pour que les élèves puissent s’inspirer à leur tour.

Quels sont les progrès constatés depuis la création de Guyan’Envol ? 

Lorsque nous avons débuté nos actions, il était difficile d’identifier un réel réseau Alumni en Guyane. Depuis, il y a du progrès, mais nous devons continuer à nous structurer.

Notre population est très jeune et ce réseau local qui est également composé d’actifs en Hexagone ainsi qu’à l’international, est crucial pour le développement de nos jeunes et du pays.

En temps de crise, comment accompagner et orienter les élèves qui craignent de voir leur baccalauréat reporté ?

Contrairement à ce que l’on avait pensé au début de la crise, les élèves ne nous ont pas contactés pour parler des difficultés directement liées au confinement.

Au contraire, ils étaient encore plus déterminés qu’auparavant à trouver leur formation et craignaient de ne pas pouvoir partir si nécessaire.

Ils étaient également assez curieux de la vie universitaire dans l’Hexagone, et voulaient savoir quelles démarches faire pour continuer leurs études une fois là-bas ou encore comment s’installer. Nous avons donc créé un atelier autour de cette thématique « Prépare ton départ ». Nous avons été très étonnés par le nombre d’élèves présents.

Malgré la crise et le ralentissement de notre activité, nous avons constaté que le réseau Alumni guyanais est très dynamique et recherche ce type de projet fédérateur. 

Bien que nos principales activités aient été bouleversées par la crise, nous avons un bilan plutôt positif : les premiers binômes de parrainage ont été créés et Guyan’Envol a fortement gagné en visibilité.

L’expérience du webinaire nous a énormément plu, et maintenant nous sommes en réflexion pour essayer un format hybride.

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Que faudrait-il faire pour continuer à maintenir le réseau professionnel en Guyane et pouvoir se rapprocher du réseau ultramarin ? 

Il faut tout d’abord le créer. Peut-être exagérons-nous, mais le réseau professionnel en Guyane est très faible en ce qui concerne le nombre d’actifs participant à son développement.

Il faudrait un encadrement interne et une coordination pour que cela fonctionne bien, car ici, même si nous ne sommes pas dans une région métropolitaine, il y a tout de même un flux de personnes qui partent et qui reviennent constamment.

Pour le réseau ultramarin, des rencontres et séminaires virtuels pourraient être un début. L’idée n’est pas de faire uniquement du numérique, cela reste juste une solution dûe au contexte actuel.

« Le côté humain est ce qui nous intéresse véritablement et aller dans les lycées pour apporter notre soutien en présentiel reste une démarche primordiale de notre association. »

Guyan’Envol guyanenvol@gmail.com linktr.ee/guyanenvol Instagram @guyanenvol