En balade avec Admiral T, ses lieux incontournables en Guadeloupe et au-delà

On connaît l’attachement d’Admiral T à la Guadeloupe, source inépuisable d’inspiration. Il signe, en ce début d’année, un nouvel album, Maestro. On a profité de l’occasion pour l’interroger sur ses spots préférés. Suivez le guide !

Admiral T
Floriane Jean-Gilles

Quel est ton endroit préféré pour te ressourcer ?

Chez moi. Je me réveille très tôt, vers 4h30-5h, je suis du matin. J’aime être dans mon jardin, écouter les oiseaux chanter, c’est un rituel. Je me ressource chez moi.

Où est la plus belle vue de Guadeloupe ?

Toute la côte de Deshaies ! C’est pour moi le plus beau point de vue. J’aime la nature, et Deshaies, c’est l’endroit où se rencontrent la mer et la montagne. On a tout, le côté sauvage, peu d’habitations, et le plus beau coucher de soleil de la Guadeloupe.

Où aimes-tu passer du temps en famille ?

Chez la mater, au Raizet. Ça a toujours été comme ça, on s’est toujours retrouvés là-bas.

Quel lieu t’inspire le plus ?

J’ai grandi à Pointe-à-Pitre, donc la ville m’a toujours beaucoup inspiré quand j’étais plus jeune. Ce que je chantais était inspiré des rues de Pointe-à-Pitre. Avec la maturité et le fait de m’être éloigné de la ville, puisque je suis plus dans les terres maintenant, c’est plutôt la nature.

Le lieu symbolique de ton enfance ?

Le ghetto de Boissard, c’est le lieu symbolique de mon enfance. On parlait toujours de nous en mal. Mais, avec le recul, c’est une chance d’avoir grandi là-bas car je me suis toujours beaucoup interrogé sur les gens, les préjugés, les comportements humains.

L’endroit où tu aimes écouter de la musique ?

À part dans les soirées (rires). Bizarrement, je n’aime pas spécialement écouter de la musique, sauf en avion, je suis dans un cocon, déconnecté ; c’est souvent dans l’avion que j’écris et que je compose d’ailleurs.

Où pourra-t-on t’entendre prochainement ?

On va faire le carnaval de Martinique, je serai sur le char NRJ !

L’endroit où tu as chanté la 1re fois ?

Dans mon quartier, dans un sound system : 2e pont de l’assainissement, sur le ghetto. Je me suis battu pour avoir le micro. Mon grand frère était dans l’audience. Je dénonçais déjà certaines choses, les gens sont restés bouche bée. Ça m’a appris que quand tu montes sur scène, il faut être déterminé, il faut mener la danse.

Le lieu où tu as préféré performer ?

Je me souviens d’une scène au Kenya, au Uhuru Park, j’étais considéré comme une guest star, on me présentait comme quelqu’un qui vient d’Europe (rires). Il y avait plus de 15 000 personnes. Je passais juste avant une des têtes d’affiche, et avant la fin de mon show il est arrivé derrière la scène, les gens ont commencé à crier et je me suis rendu compte qu’ils criaient pour lui. Je lui ai dit de venir, on a fait un clash amical, j’ai fait un fast style et je suis sorti de scène. Plus de 2 000 personnes m’attendaient après. On m’a demandé de faire une émission télé et j’ai fait la une des journaux. La musique n’a pas de frontières !