A la (re)découverte de la Désirade
L’île la moins connue de l’archipel guadeloupéen est pourtant la plus ancienne. La Désirade a fait son apparition il y a plus de 150 millions d’années ! Partons à la découverte de cette vieille dame qui regorge de trésors. – Texte Clémence Apetogbor
Pierres semi-précieuses
Curiosité géologique, l’île de la Désirade offre naturellement des pierres semi-précieuses travaillées par les artisans locaux. Un petit tour à la boutique lapidaire et l’atelier sur site vous permettra d’en apprendre davantage.
Réserve géologique
L’île présente, à son extrémité orientale, un large éventail de roches et de phénomènes géologiques, lointains échos matériels de l’origine de la plaque tectonique caraïbe ou traces récentes des oscillations du niveau marin. Ce patrimoine est à l’origine de la création de la première réserve naturelle à caractère géologique de l’outre-mer.
Monument historique
À la pointe est de l’île, on trouve des paysages quasi-désertiques. Trône encore fièrement la station météorologique. Bâtie entre 1930 et 1945 dans l’inspiration des réalisations guadeloupéennes de l’architecte Ali Tur et désormais désaffectée, elle est inscrite aux monuments historiques en 2008.
Les plus belles plages de La Désirade
A l’ouest, des plages dignes des plus belles cartes postales. De la plage à Fanfan à celle à Fifi en passant par celle du Souffleur, s’étirent bancs de sable fin et cocotiers qui invitent au farniente, loin de tout. Elles permettent aussi de s’adonner à la natation et au snorkeling.
Il n’est pas rare de voir les pêcheurs confectionner leurs nasses à poissons. Les marins-pêcheurs désiradiens fournissent 40 % de produits de la pêche à la Guadeloupe dite continentale.
Points de vue
La Désirade offre de nombreux points de vue à couper le souffle. Et des sentiers de randonnées qui font le bonheur des férus de balades. N’hésitez pas à grimper à la chapelle du calvaire. Depuis Beauséjour, la montée n’est pas des plus aisées mais la récompense vaut le déplacement.
La petite chapelle Notre-Dame-du-calvaire peinte en bleu et blanc d’abord, la vue sur le port et le sud de l’île ensuite. De la chapelle, il est possible de gagner le chemin de crête et de rallier Baie-Mahault par les points culminants de la Désirade.
Faune et flore riches
Ouvrez l’œil ! La faune de l’île est composée notamment d’iguanes des Petites Antilles observables sur les plages ou cachés dans la végétation mais aussi de cabris et d’oiseaux marins. Sa flore se distingue par ses cactus à tête à l’anglais, ses cactus-cierges ou cactus-raquettes. Les goyaviers, les courbarils et le fromager y poussent aussi. Tout comme l’indigotier, présent partout et utilisé comme teinture naturelle.
Excursion à Petite-Terre
Terre de haut et Terre de bas, deux îles inhabitées et rattachées à la Désirade, forment l’archipel de Petite Terre. C’est une réserve naturelle gérée par l’ONF. Une destination prisée pour sa faune et sa flore, surtout pour la possibilité d’y observer requins-citrons, raies et tortues marines.
De nombreux atouts qui ont permis à la Désirade d’être sélectionnée pour le concours du « Village préféré des Français ».
Un peu d’histoire, origines de La Désirade
La Désirade fût abordée en 1493 par Christophe Colomb lors de son second voyage aux Amériques. Après une longue et pénible traversée de l’Atlantique, la première île qui apparue fut tant désirée par les marins qu’ils l’appelèrent Deseada, « la désirée », d’où le nom de Désirade.