Doubout Collectif, faire rayonner la musique et la culture guyanaise au-delà des frontières

Fernando Do Carmo, directeur de Doubout Collectif, ancien président fondateur et Priscilla Laguerre, présidente. © Mathieu Delmer
Laurie-Anne Antoine

« Pour que nos artistes puissent briller au-delà de nos frontières »

Doubout Collectif   

« On vous voit partout ! » C’est ce qu’entendent régulièrement Fernando Do Carmo et Priscilla Laguerre de la part d’internautes, d’inconnus et parfois même d’élus lorsqu’ils parlent de Doubout Collectif. Mais qu’est-ce qui explique cette omniprésence ? Simplement la volonté de faire rayonner la Guyane par sa musique.

« Un micro et une mission. » Même après neuf années d’existence, Doubout Collectif fait toujours preuve d’autant de dynamisme qu’à ses débuts. Son objectif : œuvrer pour une culture afro-créole consciente et qualitative en Guyane. Cette longévité repose avant tout sur une équipe unie par une ambition commune : mettre en lumière l’art, la culture et la musique en Guyane, tout en offrant un cadre propice à l’épanouissement des artistes locaux.

L’un des principaux défis de Doubout Collectif a été de trouver un modèle économique viable. « Les financeurs sont venus à nous avec le temps, mais nous avons dû construire des bases solides, diversifier nos sources de revenus et multiplier les partenariats », explique Priscilla Laguerre, présidente depuis 2024.

Aujourd’hui, le collectif dispose de cinq pôles d’activité : la formation, les ateliers jeunesse, l’accompagnement de projets, l’événementiel et la régie artistique et enfin, la création et la production artistique. Ces axes permettent de soutenir les artistes, les techniciens, ainsi que les chefs de projet événementiels dans leur parcours. « Nous construisons tous ensemble, avec les bénévoles, les artistes, les techniciens, les partenaires, et c’est ce qui fait la force de notre modèle », affirme Fernando Do Carmo, président fondateur depuis 2016.

« Nous voulons que la Guyane devienne un pôle culturel reconnu, que nos artistes puissent briller au-delà de nos frontières »

Fernando Do Carmo, directeur de Doubout Collectif

Une vision claire de l’avenir

L’ambition de l’association va au-delà de ses activités locales, ce qu’elle vise sur le long terme, c’est une fédération d’autres territoires d’outre-mer et s’ouvrir à l’international.  « Nous voulons que la Guyane devienne un pôle culturel reconnu, que nos artistes puissent briller au-delà de nos frontières », précise Fernando.

Avec des partenariats déjà établis dans les DOM et au Brésil, l’exportation des artistes locaux soutenus par Doubout Collectif est un travail qui se fait doucement, mais sûrement. Chacun profite à son échelle d’un accompagnement professionnel, d’un réseau élargi et d’une visibilité essentielle. Ainsi, ces pépites guyanaises démontrent au quotidien que l’art peut aussi bien être une passion qu’un véritable métier, valorisé tant sur le territoire que dans les institutions.