Créer un observatoire régional de la biodiversité
Scientifique de terrain et de conviction, Catherine Hermant sensibilise citoyens et politiques à l'urgence de préserver la biodiversité en Guadeloupe.
Créer un observatoire régional de la biodiversité
Scientifique de terrain et de conviction, Catherine Hermant sensibilise citoyens et politiques à l'urgence de préserver la biodiversité en Guadeloupe.
« Les jeunes et les anciens sont sensibles aux questions environnementales. »
Après avoir fait de la recherche fondamentale en biologie moléculaire et génétique, le Dr Catherine Hermant s’est tournée vers la recherche appliquée à l’environnement et aux écosystèmes. Depuis 2022, elle exerce à l’Agence régionale de la biodiversité des Îles de Guadeloupe (ARBIG) en tant que chargée de mission en charge de la mise en œuvre de l’Observatoire régional de la biodiversité.
« Avec ce projet, notre ambition est de sensibiliser les politiques publiques et la population afin que chacun, à son niveau, puisse mettre en place des solutions pour préserver et restaurer la nature. On ne peut agir que si l’on connaît, or le but de l’observatoire est d’apporter des connaissances. »
Très investie localement, elle est également vice-présidente d’une association de quartier où elle organise des opérations de nettoyage et des ateliers biodiversité.
« Les anciens y sont très sensibles, car ils ont vu leur habitat se transformer, le béton s’imposer, les arbres et la mangrove disparaître… Ils sont moteurs pour améliorer les choses. Les jeunes sont aussi de très bons vecteurs pour faire entrer les gestes éco-responsables au sein des familles. En revanche, la génération des 30-60 ans est plus difficile à convaincre. Ils n’ont pas le temps de s’impliquer et nous considèrent souvent comme des moralisateurs. »
Catherine se réjouit malgré tout de voir se multiplier les cursus et les formations autour de l’environnement et du développement durable. « Cela prouve que de plus en plus de personnes s’y intéressent. Nous sommes sur la bonne voie ! »