AITF, un réseau d’ingénieurs territoriaux au service des défis de demain
« S’assurer qu’aucun ingénieur ne soit isolé face aux responsabilités »
Association des ingénieurs en chef territoriaux de France
Les solutions existent, pour l’AITF (association des ingénieurs en chef territoriaux de France), elles sont le fruit d’un collectif structuré. Zoom sur une association professionnelle dynamique qui rassemble des ingénieurs territoriaux de tous horizons.
« Passer d’une pensée silo à une pensée rhizome », c’est la réponse que nous confie Grégory Demaret quand on lui demande ce que signifie jouer collectif dans son domaine, une expression utilisée récemment avec Doris Joseph Marie-Luce qui lui a succédé en janvier à la présidence de la délégation Martinique de l’association des ingénieurs en chef territoriaux de France (AITF). C’était lors des dernières rencontres nationales de l’association, en juin dernier, où la délégation présentait un retour d’expérience sur la protection du littoral par la mangrove.
Servir l’intérêt général
Car si l’importance d’entremêler les expertises, non seulement techniques apparaît comme une évidence pour les adhérents de l’AITF qui, au quotidien conseillent les élus dans l’application des politiques publiques, Grégory Demaret va plus loin, il précise : « il s’agit également de prendre en compte l’expertise d’usage, le bénéficiaire final est l’administré ».
L’ingénieur territorial a par définition un sens aigu du service public. L’AITF est un réseau de capitalisation d’expériences, c’est pourquoi se réunir, s’assurer qu’aucun ingénieur ne soit isolé face aux responsabilités qui lui incombent, dans un monde complexe, réglementaire qui connaîtra de plus en plus de défis climatiques majeurs, sont essentiels.
Un investissement qui porte ses fruits
Grégory Demaret, aujourd’hui trésorier général de l’association, souligne le dynamisme de la section Antilles Guyane. Présidée par Olivier Macabi depuis le 1er janvier 2025, elle a enregistré ces deux dernières années la plus forte croissance régionale du nombre d’adhérents.
Sur un total de 3 300 au niveau national, ils sont 58 en Guadeloupe, 68 en Martinique et 10 en Guyane. Bénévoles et engagés, ils se réunissent régulièrement tous les deux mois minimum. L’association participe au magazine Technicités, possède un observatoire, espace dédié de collaboration et de gestion de projets, support de plus de 20 groupes de travail nationaux.
Autant d’outils dont s’emparent les adhérents ; et l’ingénierie ultramarine n’est pas en reste, comme l’explique le trésorier national : « nous avons développé un savoir-faire et savoir-être important dans la préparation et la gestion de crise comme la prévention des risques ou les questions de l’érosion du littoral ». Preuve s’il en est, la section Antilles Guyane animera désormais le groupe de travail Mer et Littoral de l’AITF. À suivre.